
Le SSA se précise : Réforme de la filière aquatique du 15 juin 2024
La filière aquatique de sécurité civile fait peau neuve ! Un nouvel arrêté, publié le 9 juillet 2024, change beaucoup de choses pour les sauveteurs en mer et en piscine. Ce texte, mis en place par le Ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer, revoit en profondeur la formation et les diplômes des sauveteurs.
Qu’est-ce que la filière aquatique de sécurité civile ?
En clair, c’est la filière que doivent suivre tous ceux qui surveillent les baignades et portent secours aux personnes en difficulté dans l’eau. Cette filière aquatique, toute nouvelle, est organisée autour de deux diplômes :
- Le SSA EI: diplôme de surveillant sauveteur en eaux intérieures (lacs et rivières) : Il faut 14 heures de formation pour l’obtenir. Pour s’inscrire, il faut avoir un certificat médical à jour, le PSE2 et le BNSSA.
- Le SSA L: diplôme de surveillant sauveteur sur le littoral (plages et côtes) : Celui-ci demande 28 heures de formation. Là aussi, il faut avoir un certificat médical à jour, le PSE2 et le BNSSA.
- Et enfin, une mention optionnelle pour piloter les véhicules nautiques à moteur : 7 heures de formation sont nécessaires. Attention, pour s’inscrire, il faut avoir un certificat médical à jour, le PSE2, le BNSSA, le diplôme de sauveteur en eaux intérieures ou sur le littoral (sauf si on les passe en même temps), et le permis bateau option côtière ou eaux intérieurs.
En résumé, ce nouvel arrêté remplace toutes les anciennes règles pour devenir sauveteur.
Une organisation plus claire
Désormais, la formation des sauveteurs est organisée en trois parties :
- La surveillance et le sauvetage en eaux intérieures (lacs et rivières) : on y apprend à prévenir les accidents et à secourir les personnes en difficulté dans ces environnements.
- La surveillance et le sauvetage sur le littoral (plages et côtes) : cette partie se concentre sur les dangers spécifiques du bord de mer.
- Le pilotage des véhicules nautiques à moteur spécifiques au sauvetage : on y apprend à utiliser les bateaux à moteur pour les interventions de sauvetage.
Pour chaque diplôme, des règles précises définissent les compétences à acquérir, la durée de la formation et les conditions pour s’inscrire.
Des exigences renforcées pour les organismes de formation
Seuls les organismes habilités par le ministère peuvent dispenser ces formations. Ils doivent :
- Disposer de formateurs qualifiés,
- Respecter les conditions matérielles et pédagogiques précisées dans les référentiels,
- Assurer une formation continue pour maintenir les compétences des formateurs.
De plus, les sessions de formation doivent respecter des quotas d’apprenants et des normes strictes pour garantir la qualité et la sécurité.
Taux d’encadrement minimal requis pour les formations :
Nombre d’apprenants | Formateurs responsables pédagogiques | Formateurs | Total équipe pédagogique | Équipe de sécurité |
---|---|---|---|---|
6 à 12 | 1 | 1 | 2 | 1 |
13 à 18 | 1 | 2 | 3 | 1 |
Des diplômes plus clairs et plus efficaces
L’arrêté abroge les textes précédents (2014) pour harmoniser les certifications.
Les titulaires d’anciennes qualifications peuvent bénéficier d’équivalences ou d’allègements de formation. Par exemple, un surveillant sauveteur aquatique littoral peut obtenir plus facilement la certification en eaux intérieures.
Ce que cela signifie pour les sauveteurs aquatiques
Pour les professionnels, cette réforme clarifie les parcours de formation et renforce leur reconnaissance. Elle garantit aussi une adaptation aux besoins spécifiques des environnements aquatiques, qu’il s’agisse d’une plage, d’un lac ou d’une intervention en mer.
BNSSA : Une évolution attendue pour 2025
Il est intéressant de remarquer que le BNSSA (Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique) ne fait pas partie de cette filière aquatique pour le moment. Une nouvelle réforme pourrait intervenir en 2025 pour intégrer cet aspect à la filière.
Comment se former ?
Les formations sont organisées comme suit:
- Formation initiale en eaux intérieures : au minimum 14 heures.
- Formation pour le littoral : au minimum 28 heures.
- Formation pour piloter un bateau de sauvetage : 7 heures.
Pour obtenir un diplôme, il faut réussir un examen qui teste les connaissances théoriques et les compétences pratiques.
Cette réforme de la filière aquatique est un véritable atout pour les professionnels et les citoyens. Elle garantit des interventions plus sûres et mieux adaptées aux risques spécifiques des milieux aquatiques.