Six mois par an, il encadre une quinzaine de personnes responsables de la sécurité et du sauvetage de la plage de Lacanau en Gironde. Durant l’été, Charlie est, du haut de ses 27 ans, un sauveteur en mer et chef de poste aguerri depuis 8 années. Ce passionné des activités de l’océan et de natation a découvert le sauvetage par hasard, à 19 ans, alors qu’il cherchait un nouveau job d’été, après une saison en tant magasinier en supermarché.
Sauveteur, l’école de la vie
“J’ai découvert ce métier grâce à un ami qui nageait dans le même club de natation que moi. Il avait de nombreuses saisons à son actif et quand il a vu que je cherchais un job d’été, il m’a conseillé de passer la formation pour travailler en tant que sauveteur ”, se rappelle Charlie.
Il effectue alors son parcours de formation (PSE & BNSSA) auprès d’un club de sauvetage côtier « Les Sauveteurs Béglais » ; une formation qu’il finance seul, avec ses économies.
Il se rappelle aujourd’hui par la suite son premier stage en mer : “C’était génial. Sur une semaine, chaque jour, il y avait des épreuves. Le soir, je dormais avec un groupe d’amis que je m’étais fait en formation et nous nous motivions. Nous voulions tous travailler ensemble, alors on a donné le meilleur.”
Sa première expérience, en équipier sur le poste de secours de Lacanau Océan, confirme ses attentes : “Je suis tombé au sein d’une équipe qui se renouvelait, donc j’étais avec beaucoup de jeunes de mon âge et on a tout de suite accroché, on est très vite devenu coéquipiers et amis”.
C’est cet esprit d’équipe qui motive toujours Charlie aujourd’hui. Lui qui a rapidement évolué sur de l’encadrement, tient beaucoup au collectif et à cet état d’esprit solidaire : “Pour moi, le travail en poste de secours c’est comme le sport, c’est l’école de la vie. C’est à dire qu’on apprend à faire à manger pour tout le poste, à faire le ménage, à ranger nos affaires, à vivre en communauté….”
Mais les interventions le marquent aussi ; il se rappelle de l’une d’elles, plus précisément : “Je suis intervenu sur un arrêt cardiaque respiratoire chez un enfant. Clairement, cela m’a permis de réfléchir à la façon dont je veux vivre cette vie et comment en profiter au maximum, quand j’ai à choisir la tournure que je lui donne. On grandit vite dans ces situations”, confesse le sauveteur-secouriste.
Allier passion et profession
Le reste de l’année, le sauveteur vit aussi de ses diverses compétences acquises lors de ses étés en poste. Partagé entre Bordeaux et le littoral girondin, il intervient en tant que formateur en secourisme au sein d’associations et structures dispensant des formations de sécurité civile et de secourisme (PSC1, PSE, SST).
Mais l’été, sa vie change. ”Mon métier permet concrètement d’aider des gens et de leur apporter le soutien dont ils ont besoin, à l’eau quand ils sont en difficulté ou même au poste quand ils ont besoin qu’on les prenne en charge d’un point de vue secours.”
Il passe deux mois à encadrer son équipe et à vivre ensemble, non-stop, du matin au soir. A côté du travail, rigoureux et prenant, il peut profiter de sa passion :”Peu importe les conditions, il y a toujours quelque chose à faire: paddle, surf, bodysurf, natation,…”, explique le chef de poste.
Ses meilleurs souvenirs ? “Compliqué tellement il y en a ! avoue-t-il. Le meilleur ça reste un bon gros fou rire entre amis avant que la journée commence. Ça donne le sourire pour et ça annonce une bonne journée pour le travail en équipe !«
