Les tests de sélection des sauveteurs aquatiques pour l’océan et les lacs comportent diverses épreuves. Bien que celles-ci varient légèrement en fonction des organisateurs, les épreuves décrites ci-dessous sont pratiquées en Gironde. Ainsi, une journée de recrutement type comprend un test d’endurance, un test course-nage-course, des ateliers de secourisme, des techniques de sauvetage, de l’aisance aquatique, de la PPG, etc.
1 – Le test d’endurance
Pour évaluer l’endurance, le test Luc Léger est un outil couramment utilisé. En effet, il permet de mesurer et de comparer la capacité cardiovasculaire et aérobique de manière objective. Grâce à cette standardisation, les encadrants et recruteurs peuvent tester les participants et classer leurs performances. Cette objectivité est particulièrement utile dans les tests de sélection des futurs sauveteurs.
Concrètement, le Luc Léger est un test progressif qui consiste à courir d’une ligne à l’autre, séparées de 20 mètres, selon le rythme indiqué par des bips sonores. Au début du test, les candidats se placent derrière une ligne « A » matérialisée au sol et délimitée par des plots. Au signal sonore, ils doivent se diriger vers la ligne « B ». Si un candidat arrive sur la ligne avant le bip suivant, il doit attendre que le bip sonore retentisse pour repartir. De plus, à chaque extrémité, le candidat doit bloquer un de ses pieds immédiatement derrière la ligne pour amorcer son retour.
Au fur et à mesure que le test progresse, les bips se rapprochent. Lorsqu’un candidat est en retard, il en sera informé. Ce retard devra être comblé dès le trajet suivant. Dans le cas contraire, il est arrêté par les évaluateurs.
2 – Le test course-nage-course
Souvent considéré comme l’épreuve reine, le test course-nage-course voit son format et son parcours varier en fonction des conditions océaniques (houle, courant) : course sur le sable, natation et course pour passer la ligne d’arrivée. Par exemple, si les conditions sont trop clémentes, les organisateurs peuvent proposer un parcours comprenant des allongés (plusieurs boucles de natation entrecoupées d’une partie course à pied).
3 – Les autres épreuves incontournables des journées de sélections
# Secourisme
Au cours de la journée de sélection, les candidats participent à des ateliers de secourisme, impliquant des mises en situation réelle sur le sable. Les candidats doivent mettre en pratique leurs connaissances acquises lors de leur formation PSE1/PSE2. Pour ce faire, des cas concrets ou un questionnaire sont proposés aux candidats : prise en charge d’une victime de traumatisme, signes d’une noyade ou de malaise.
# Techniques de sauvetage
Lors de ces ateliers pratiques, les encadrants expliquent les techniques à utiliser avec des équipements tels que la bouée tube, le filin ou même le paddle board. C’est l’occasion pour les candidats de démontrer leur maîtrise de ces outils. Ils doivent être prêts à faire leurs preuves et à montrer leur aisance dans l’utilisation de ces équipements.
# Aisance aquatique (entrée, sortie d’eau, bodysurf)
Que ce soit sous forme d’atelier ou d’échauffement, les candidats effectuent des mises à l’eau et sorties d’eau répétées. Cet exercice permet aux encadrants d’observer le degré de lecture d’océan des candidats, leur aisance aquatique et leur technique de chaussage des palmes.
# PPG et course
Tout au long de la journée, des épreuves de course (sur le sable, en montée de dune, au bord de l’eau) et des exercices de PPG (Préparation Physique Générale) sont proposés pour tester l’endurance des candidats. Ces exercices, tels que des squats, des pompes, des burpees et des abdominaux, peuvent être organisés sous forme d’ateliers, d’échauffements ou de transitions entre deux ateliers.
L’évaluation du candidat lors des épreuves ?
Pour être sélectionné, un sauveteur aquatique doit faire preuve de nombreuses qualités. En premier lieu, l’endurance est primordiale. Mais aussi, la résilience, la détermination, l’esprit d’équipe et la cohésion sont essentiels. Enfin, la curiosité est également un atout. Pour évaluer ces qualités, les encadrants observent les candidats tout au long de la journée. Ainsi, les épreuves, les ateliers et les conversations leur permettent d’identifier les meilleurs profils.
En fin de journée, vient le moment de la sélection. Concrètement, les encadrants choisissent les futurs sauveteurs avec lesquels ils souhaitent travailler. Pour ce faire, ils s’appuient sur un classement des participants établi en fonction des résultats aux épreuves. Une fois le classement publié, les modalités de recrutement et de fonctionnement du poste de secours sont communiquées aux lauréats.
Quel est le niveau sportif à avoir pour les sélections ?
Les résultats sportifs lors des sélections varient en fonction des conditions météo, du nombre de candidats et de leur niveau. De ce fait, il n’est pratiquement pas possible de donner précisément des références sportives. En effet, nous ne pouvons pas donner de palier chronométrique ou de garantie sur un niveau physique de performance. Toutefois, quelques repères physiques peuvent être partagés :
Par exemple, les candidats se demandent souvent: « Quelle est la vitesse de course à viser pour un test d’endurance ? » en référence à l’épreuve de Luc Léger. « Combien de temps prévoir pour réussir le test ? » pour le Course-Nage-Course. « Quelle est l’allure moyenne en natation ?»
Pour répondre à ces questions, un palier 6 au Luc Léger (soit 11 km/h) pour la course à pied est une moyenne observée. Il est à noter que lors du test d’endurance, vous obtenez des points calculés par rapport au premier. En ce qui concerne le test « course-nage-course », les distances varient chaque année en fonction des conditions. Cependant, il reste important d’être en capacité de courir facilement 2 km et d’être capable d’enchaîner course et nage. Le niveau moyen en natation correspond à une allure nagée de 1 minute quarante secondes au 100m en piscine.
Les journées de sélection restent un concours avec comme résultat la sélection des meilleurs sauveteurs.
